FASO DAN FANI : pagne tissé de la patrie. S’il est un symbole du patriotisme burkinabè, le Faso dan Fani est celui-là. Dans un pays où la culture du coton, non génétiquement modifié, est l’un des premiers revenus nationaux et où la tradition du tissage est très ancienne, ces pagnes en coton lourd sont très rapidement devenus incontournables pour la confection de vêtements tant traditionnels que contemporains.
C’est lors de l’accession au pouvoir du capitaine Thomas Sankara, au milieu des années 1980, que la Faso Dan Fani deviendra un symbole national, et le promoteur du savoir-faire local.
Déterminé à favoriser l’émancipation des femmes par le travail et le développement des productions nationales, Thomas Sankara impose par décret le port de tenues réalisées en faso dan fani à ses fonctionnaires.
« Porter le faso dan fani est un acte économique, culturel et politique de défi à l’impérialisme », avait coutume de dire Thomas Sankara, dont l’inspiration politique était essentiellement basée sur le communisme et l’anticolonialisme.